Louvroil de l’âge de bronze au 3ème millénaire
Louvroil s’est, au fil des siècles, construite dans la vallée de la Sambre.
Des silex taillés retrouvés près du lac du Paradis, notamment des pointes de flèches, attestent que des hommes préhistoriques vivaient sur la butte qui constitue aujourd’hui le centre de la commune. La proximité de marais et de bois favorisait la pêche et la chasse. Nos ancêtres étaient installés dans la région dans la période du bronze ancien ou chalcolithique, soit environ 1700 ans avant Jésus Christ.
[Un village gaulois] Les Nerviens s’implantent dans l’Avesnois vers 200 ans avant J.C. ; ils opposèrent aux envahisseurs romains une résistance farouche. Les Nerviens furent battus par Jules César en 57 avant J.C. et une longue occupation romaine suivit.
C’est en 884 qu’apparaît le nom de Louvroil (Loveruva). Le village fut rattaché à l’abbaye d’Hautmont en 1158. En 1789, après la prise de la Bastille, les paysans de Louvroil réclamèrent l’abolition des privilèges et se libérèrent de la tutelle de l’abbaye.
Louvroil de 1800 à 1999…
Au 19ème siècle, avec la révolution industrielle, le petit village agricole (812 habitants en 1845) va connaître un développement rapide. En 1881, Louvroil est devenue une petite ville industrielle (2185 habitants) qui doit son développement à la métallurgie, à la canalisation de la Sambre et l’arrivée du chemin de fer. Avec l’implantation de la sidérurgie, la commune compte 4 750 habitants en 1906 et 5251 en 1914.
Durant la première guerre mondiale, Louvroil subit les bombardements allemands : 150 maisons et le pont Michaux sont détruits, le centre-ville est durement touché.
La population souffre : l’occupant lui fait subir vexations et privations tandis que les jeunes sont déportés en Allemagne. La guerre terminée, l’industrie se développe d’avantage et la ville compte 8 000 habitants. Les ouvriers connaissent des conditions de travail très difficiles et des salaires de misère. L’arrogance et le mépris du patronat local se heurtent aux grèves de 1936.
Nouvelle période noire avec la deuxième guerre mondiale et l’Occupation. Mais Louvroil est une ville résistante ! La 27ème compagnie de FTP empêche l’armée allemande de faire sauter le pont Michaux, permettant ainsi aux troupes alliées de foncer sur Maubeuge et Mons.
Après la Libération, c’est la période de reconstruction du pays. Au début des années 60 les industries grouillent d’ouvriers, tournent à plein rendement et la population augmente encore. Rien ne semblait alors pouvoir ébranler l’édifice d’Usinor. Sauf une dizaine d’années plus tard lors de la décentralisation de la production d’acier et la période de grands licenciements.
Les années 70 et 80 sont marquées par de douloureuses restructurations industrielles et une explosion du chômage. La ville souffre mais tient bon. Des friches ont été rasées et surtout dépolluées.
Depuis 2010 Louvroil la résistante, rebelle et solidaire devient aussi une ville moderne et plus humaine !
Aujourd’hui, Louvroil connaît un nouvel élan avec le développement de la zone commerciale. L’équipe municipale en place donne une autre image de la ville : fleurissement, nouveaux équipements sportifs et culturels, rénovation et reconstruction d’écoles, construction d’une médiathèque et d’une salle de spectacle, restructuration du centre-ville et du quartier de Sous-le-Bois, construction de logements sociaux et résidentiels, notamment avec la réalisation d’un éco-quartier…